16 Avril 2011
Aujourd'hui, mes pas m'ont portée vers le Viaduc des Arts dans le XIIème, avenue Daumesnil.
J'ai croisé tout plein d'amoureux qui se promenaient, mais les deux qui m'ont paru les plus émouvants, c'est ce couple-là, marchant du même pas, main dans la main.
Après avoir tranquillement flâné devant les vitrines des artistes, j'ai eu envie de grimper sur le viaduc pour redécouvrir la Coulée verte en cette jolie saison.
La promenade plantée est un îlot de verdure très touffue en ce moment.
On y découvre les toits d'immeubles, les cheminées et les antennes télé découpées sur fond de ciel bleu.
C'est un autre visage du Paris un peu "secret", même s'il est assez fréquenté.
C'est tout calme, loin de l'agitation de la circulation et de la rumeur incessante qui règne en contrebas.
Et puis, tout à coup, je découvre une insolite statue parmi les feuillages.
Je m'arrête, incrédule.
Du coup, d'autres passants regardent dans la même direction que moi.
Visiblement, ils ne connaissent pas plus que moi.
D'autres statues montent la garde sur le toit de cete imposant édifice.
C'est tout une enfilade d'éphèbes...
Voyez comme il prend la pause...
...comme sa massive silhouette se détache bien, telle une figure de proue...
Belle enfilade entre les fenêtres et les jardinières...
Bon, il faut tout de même que j'en ai le coeur net, que je sache ce qu'est ce bâtiment.
Je redescends...
Je m'approche...
Un peu plus...
Encore plus...
Et alors là, stupefaction, je redescends sur terre...
... en bas, c'est l'Hôtel de Police du XIIème arrondissement de Paris que je découvre!
Je me demande vraiment comment et pour quelle raison ces géants identiques, ces douze copies de l'esclave de Michel-Ange, ont élu domicile sur le toit de cet immeuble.
Je n'ai trouvé aucune mention, plaque ou affichette qui expliciterait la chose.
Si quelqu'un sait, surtout qu'il n'hésite pas un laisser un com.
Moi, je reste sur mon nuage, esclave à jamais de Paris la belle.
A bientôt,
eMmA MessanA
Serge Lama
Dans un harem byzantin
Où pour trouver le paradis
Je m'étais déguisé en chien
Une esclave m'a dit :
Moi je voudrais des perles lourdes
Des perles noires, des émaux
Être muette et presque sourde
Pour que tu me berces de mots
Des mots qui ressemblent à la mer
Des mots où l'on voit à travers
Des mots d'amertume et d'amour
Des mots tendres et des mots lourds
Moi je voudrais des chambres pleines
Où je m'étendrais toute nue
Cerclée de chiennes et de chaînes
Buvant des boissons inconnues
Des boissons de vie et de mort
Des coupes pleines à ras bord
Où poser mes lèvres mouillées
Sur des sofas, agenouillée
Moi je voudrais un noir esclave
Aux dents blanches fortes et cruelles
Qui partagerait mes entraves
Et qui m'emmènerait au ciel
Dans la moite langueur du soir
Moi toute blanche lui tout noir
Il mordrait mon corps en rampant
Avec des lenteurs de serpent
Moi je voudrais être une fille
Qu'on épuiserait de plaisir
Derrière des vitres et des grilles
Jusqu'à dormir jusqu'à mourir
Sous mes paupières violacées
Tu vois je n'ai qu'une pensée
Être une femme pour de vrai
Une vraie femme s'il te plaît
Pour retrouver d'autres chansons de Serge Lama dans la playlist d'eMmA, cliquez sur le titre des notes suivantes :
Une île onirique et Serge Lama
"Puis elle disparaît..." avec Marc Lavoine et Jean-Jacques Goldman
De la musique jusqu'au bout...
Site de Serge Lama : link