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Une correspondance entre voisines...

J'ai toujours aimé

les correspondances,

cette improbable danse,

des tours et des détours à jamais reliés

 qui finalement nous ramènent toujours

au point de départ,

en rassemblant tous les morceaux épars 

De nous, de vous.

Ici, je vois un jeu de correspondances, ou de correspondance, entre ces deux chansons :

Benjamin Biolay, "Chère Inconnue"...

    ... et   Renan Luce, "Les Voisines".

Ces deux chansons traitent, bien différemment, du même mystérieux sujet : l'émoi à sa fenêtre devant l'inconnu que représente l'univers troublant et désirable d'une voisine pour le spectateur de la fenêtre d'en face....

Je suis incapable de choisir entre ces deux expressions.

L'une et l'autre sont de petits bijoux car en quelques minutes elles ont la force d'un roman complet!

A bientôt pour d'autres correspondances, troublantes, ou pas...

eMmA MessanA

Paris-2-4385.JPG

Paris XIème, 18 mars 2012

L'interprétation de la vidéo, je suis sûre que Serge #Gainsbourg ne l'aurait pas dédaignée...

Pour d'autres jeux de  correspondances reliez ceci : #Le jeu des correspondances

Chère Inconnue, Benjamin Biolay

Extrait de l'album Négatif, juin 2003

Chère Inconnue,

Auriez-vous pris possession
De ma vie, de ma vue,
En terre inconnue

Non ?

Chère Inconnue
Si vous saviez qu'un amour
Transi et déçu
Vibrait à votre insu

Non ?

Chère Inconnue,
Qui ne sortez jamais sans
Votre cher par-dessus
L'auriez-vous choisi

Non ?

Cette avenue,
Ce deux-pièce en ville avec vis à vue,
Qui fait de vous ma cible, ma belle ingénue,
Toute de noir dévêtue…

Déçu.

Chère Inconnue,
J'ignore votre état civil,
Née de père inconnu
Au fond de la rue

Non ?

Chère Inconnue,
J'enchaîne eaux fortes crayons
Les éprises de vue,
De votre anatomie

Si j'avais su,
Que vous étiez facile, je serais venu,

Au lieu de cet imbécile, qui reste au-dessus
Tout de noir dévêtu

Le sais-tu ?

Chère Inconnue,
Je veux tes bas couleur chair
Je veux ta peau écrue,
Pour la vie entière

Non.

Chère Inconnue,
Je l'ignorais mais la vie
Est une somme de bévues
Et qu'un point de vue

Et cette avenue
Coulait des jours tranquilles
Avant votre venue, qui me rend irascible,
Ma Chère Inconnue

Toute de noir dévêtue…

Chère Inconnue,
Auriez-vous pris possession
De ma vie, de ma vue,
En terre inconnue

Non ?

Pour retrouver d'autres chansons de Benjamin Biolay dans la playlist d'eMmA, cliquez sur le titre d’une note :

Transgénérationnel

A la demande générale... une correspondance entre if

"On reste Dieu merci à la merci d'un abribus"

"pas assez profond pour s'y baigner"

"Ce sera pire encore quand tu auras mon âge"

"En haut des cimes il n'y avait que les nuages"

Site de Benjamin Biolay  : link

Page facebook de Benjamin Biolay link

 

Renan Luce, Les Voisines

Extrait de l'album Repenti, novembre 2007

J'ai toujours préféré aux voisins les voisines

Dont les ombres chinoises ondulent sur les volets
Je me suis inventé un amour pantomime
Où glissent en or et noir tes bas sur tes mollets

De ma fenêtre en face
J'caresse le plexiglas
J'maudis les techniciens
Dont les stores vénitiens
Découpent en tranches
La moindre pervenche
Déshabillée

J'ai toujours préféré aux voisins les voisines
J'ai toujours préféré aux voisins les voisines

J'ai toujours préféré aux voisins les voisines
Qui sèchent leurs dentelles au vent sur les balcons
C'est un peu toi qui danse quand danse la mousseline
Invité au grand bal de tes slips en coton

De ma fenêtre en face
J'caresse le plexiglas
Je maudis les méninges
Inventeurs du sèche-linge
Plus de lèche-vitrine
A ces cache-poitrines
Que tu séchais

J'ai toujours préféré aux voisins les voisines
J'ai toujours préféré aux voisins les voisines

J'ai toujours préféré aux voisins les voisines
Qui vident leurs armoires en quête d'une décision
Dans une heure environ, tu choisiras le jean
Tu l'enfil'ras bien sûr dans mon champ de vision

De ma fenêtre en face
J'caresse le plexiglas
Concurrence déloyale
De ton chauffage central
Une buée dense
Interrompt ma transe
Puis des épais rideaux
Et c'est la goutte d'eau
Un raval'ment d'façade
Me cache ta palissade
Une maison de retraite
Construite devant ma f'nêtre
Sur un fil par centaines
Sèchent d'immenses gaines

J'ai toujours préféré aux voisins les voisines
J'ai toujours préféré aux voisins les voisines

J'ai toujours préféré aux voisins les voisines
J'ai toujours préféré aux voisins les voisines
J'ai toujours préféré aux voisins les voisines
J'ai toujours préféré aux voisins les voisines

Pour retrouver d'autres chansons de Renan Luce dans la playlist d'eMmA, cliquez sur le titre d'une note :

Sans mémoire

Herculanum - Ercolano

Une correspondance entre voisines...

Racines

Site de Renan Luce :  link

Page facebook de Renan Luce :   link

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