Naissance

Naissance

Par une nuit de percussions aléatoires
orchestrées de toute éternité en mémoire
de nos frères humains qui s’aiment sur la terre,
se joue la partition d’une œuvre millénaire.

D’abord, c’est un pianissimo ma non troppo
qui annonce la danse d’un nouveau duo
pour bien y installer une douce euphonie
propice aux variations en sol, en do, en si.

Peu à peu une valse va, vient, et revient.
Elle fait vibrer les amoureux qui sont si bien.
Ils ont trouvé la clé parfaite qui accorde
leurs cœurs tout en émoi et en ouvre la porte.

Puis, la passion s’invite au bal, mezzo forte.
Après la sérénade, c’est un chœur emporté
dans son élan qui déploie toute la puissance
d’amples mouvements de l’éternelle romance.

L’improvisation d’une basse continue
se met à swinguer pendant qu’un air ingénu
vient se mêler au bois de miel d’un bouzouki
en plein dans le mil de sa table d’harmonie.

Et quelques arrangements musicaux plus tard,
les grandes orgues se mettent à jouer leurs gammes.
Une symphonie triomphe et va crescendo
fortissimo, en réponse aux pizzicatos.

Et voilà comment un enfantastique est né,
que son cri primal unique nous est donné
sous le signe de la musique en héritage.
La mélodie d’une berceuse se partage
Ad libitum…

ℰℳ 12042024 (participation au concours de poésie 2024 initié par Le Feno'lecteur sur le thème de la musique)

Aurélie Saada, Naissance
B.O. du film C'est toi que j'attendais

© eMmA MessanA

Saint-Urbain (Vendée), janvier 2021 - N°470 Percussions aléatoires

Collage sur papier 19 X 19 cm

Fragments de papiers provenant de magazines et de papiers japonais

Ce collage N°470, pièce unique, est disponible non encadré dans le catalogue N°2 ici 

Tous les collages de la série de l'Humanité sont regroupés ici : lien