26 Septembre 2009
Vous qui avez été tout à la fois, notre tendre ami, notre grand frère, notre conseiller musical ou littéraire, notre collègue facétieux, celui que l’on consolait parfois, mais aussi celui qui savait toujours trouver le mot gentil empli de douceur, recevez cet hommage.
C’est dans l’acceptation du courage qu’il vous a fallu pour affronter la souffrance, et celle de votre décision de vous en libérer, que j’écris ces lignes.
Oui, c’est en acceptant la liberté de votre choix que nous pourrons, je crois, ensemble, le mieux possible honorer votre mémoire.
Pourtant, comme le dit le poète,
« Peut-être aurait-il fallu qu’on regarde d’un peu plus près ta vie ».
Moi, je veux me souvenir des moments de joie que vous nous avez offerts à tous.
Je me souviens de vos grandes mains remplies de bonbons multicolores que vous alliez nous acheter pour agrémenter nos après-midis au bureau…
Je me souviens de votre humour malicieux qui détendait l’atmosphère au travail, et qui nous faisait partir dans de grands éclats de rire…
Je me souviens de votre voix de stentor quand vous entonniez un chant et que vous vouliez charmer l’assemblée…
Je me souviens de votre amour pour la musique et pour les livres.
Vous saviez si bien en parler de ces amis-là. Ils vous ont fait vivre dans votre musée imaginaire qui vous aura protégé, comme une forteresse, durant toute votre vie.
Ami, vous allez nous manquer, même si je le sais, vous nous rendrez de furtives visites.
Une pression ressentie sur l’épaule ? Ce sera un peu d’encouragement que vous nous enverrez…
Un souffle d’air qui passe sur notre main ? Ce sera la douce caresse de la plume d’un ange familier…
Un air de guitare ou de balalaïka ? Ce sera le souvenir de votre générosité que l’on n’oubliera jamais.
Une parole murmurée au creux de notre oreille ? Ce sera assurément votre belle et chaude voix qui nous dira que tout va bien « là-bas », où vous êtes désormais en paix…
Les pensées de vos amis vont vers vous pour vous accompagner vers la lumière, là où la souffrance physique et morale sont effacées...
M.A.
© eMmA MessanA
Paris XIème, septembre 2009 - N°104 La plume de l'ange
Collage sur papier dessin 24 X 32 cm
Fragments de papiers provenant de magazines
Ce N°104, pièce unique, n'est pas disponible