Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Quelque chose a changé pendant que nous passions

Serge Reggianni, Il Faut Vivre

Claude Lemesle

Extrait de l'album 70 Balais

Il faut vivre, l'azur au-dessus comme un glaive
Prêt à trancher le fil qui nous retient debout
Il faut vivre partout, dans la boue et le rêve

En aimant à la fois et le rêve et la boue

Il faut se dépêcher d'adorer ce qui passe
Un film à la télé, un regard dans la cour
Un cœur fragile et nu sous une carapace
Une allure de fille éphémère qui court

Je veux la chair joyeuse et qui lit tous les livres
Du poète au polar, de la Bible à Vermot
M'endormir presque à jeun et me réveiller ivre
Avoir le premier geste et pas le dernier mot

touffer d'émotion, de désir, de musique
Écouter le silence où Mozart, chante encore
Avoir une mémoire hypocrite, amnésique
Réfractaire aux regrets, indulgente aux remords

Il faut vivre, il faut peindre avec ou sans palette
Et sculpter dans le marbre effrayant du destin
Les ailes mortes du Moulin de la Galette
La robe de mariée où s'endort la putain

Il faut voir Dieu descendre une ruelle morne
En sifflotant un air de rancune et d'espoir
Et le diable rêver, en aiguisant ses cornes
Que la lumière prend sa source dans le noir

n'a jamais le temps, le temps nous a, il traîne
Comme un fleuve de plaine aux méandres moqueurs
Mais on y trouve un lit et des chants de sirènes
Et un songe accroché au pas du remorqueur

Jamais ce qui éteint, jamais ce qui dégoûte
Toujours, toujours, toujours, ce qui fait avancer
Il faut boire ses jours, un à un, goutte à goutte
Et ne trouver de l'or que pour le dépenser

Qu'on s'appelle Suzanne, Henri, Serge ou que sais-je
Quidam évanescent, anonyme, paumé
Il faut croire au soleil en adorant la neige
Et chercher le plus-que-parfait du verbe aimer

Il faut vivre d'amour, d'amitié, de défaites
Donner à perte d'âme, éclater de passion
Pour que l'on puisse écrire à la fin de la fête
Quelque chose a changé pendant que nous passions

Il faut vivre, l'azur au-dessus comme un glaive
Prêt à trancher le fil qui nous retient debout
Il faut vivre partout, dans la boue et le rêve

En aimant à la fois et le rêve et la boue

Il faut se dépêcher d'adorer ce qui passe
Un film à la télé, un regard dans la cour
Un cœur fragile et nu sous une carapace
Une allure de fille éphémère qui court

Je veux la chair joyeuse et qui lit tous les livres
Du poète au polar, de la Bible à Vermot
M'endormir presque à jeun et me réveiller ivre
Avoir le premier geste et pas le dernier mot

Étouffer d'émotion, de désir, de musique
Écouter le silence où Mozart, chante encore
Avoir une mémoire hypocrite, amnésique
Réfractaire aux regrets, indulgente aux remords

Il faut vivre, il faut peindre avec ou sans palette
Et sculpter dans le marbre effrayant du destin
Les ailes mortes du Moulin de la Galette
La robe de mariée où s'endort la putain

Il faut voir Dieu descendre une ruelle morne
En sifflotant un air de rancune et d'espoir
Et le diable rêver, en aiguisant ses cornes
Que la lumière prend sa source dans le noir

On n'a jamais le temps, le temps nous a, il traîne
Comme un fleuve de plaine aux méandres moqueurs
Mais on y trouve un lit et des chants de sirènes
Et un songe accroché au pas du remorqueur

Jamais ce qui éteint, jamais ce qui dégoûte
Toujours, toujours, toujours, ce qui fait avancer
Il faut boire ses jours, un à un, goutte à goutte
Et ne trouver de l'or que pour le dépenser

Qu'on s'appelle Suzanne, Henri, Serge ou que sais-je
Quidam évanescent, anonyme, paumé
Il faut croire au soleil en adorant la neige
Et chercher le plus-que-parfait du verbe aimer

Il faut vivre d'amour, d'amitié, de défaites
Donner à perte d'âme, éclater de passion
Pour que l'on puisse écrire à la fin de la fête
Quelque chose a changé pendant que nous passions

Quelque chose a changé pendant que nous passions
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
L
Je découvre avec plaisir cette chanson<br /> J'aime le texte<br /> Merci je t'embrasse
Répondre
E
C'est un chef d'oeuvre que je suis bien heureuse de te faire découvrir.<br /> Un texte profond...
P
J'ai toujours aimé Reggianni. Son timbre de voix et ses mots.<br /> Merci
Répondre
E
Moi, dès que je l'entends, je repense à mon père...
C
voilà une magnifique chanson , j'aime beaucoup. bises.celine
Répondre
F
Bonjour, très belle chanson, j'adore Reggiani; je te souhaite un bon week end, bisous
Répondre
E
Merci Francine, bon week-end aussi.
G
J'aime beaucoup cette chanson..Merci de nous la faire connaître
Répondre
E
Oui c'est à mon avis un chef-d'oeuvre et je suis heureuse de le partager.<br /> Bonne soirée, Gazou.
V
Ah ta jolie petite auto bleue!<br /> Le texte de Reggiani me va comme un gant. D'autanr plus que mes 70 balais sont à ma porte!<br /> Tout devient urgent. Profitons de la vie.<br /> Affectueuses bises helvètes.
Répondre
E
Pas si vite ! Tu as encore huit bons mois devant toi et puis... tu verras ça ira tout seul ! Mais quoiqu'il en soit, oui, profitons de TOUT et même de TOUT+++ <br /> Je te souhaite un bon dimanche. <br /> Bisous d'eMmA
M
Ecouter Serge Reggianni me rappelle ma maman, j'aime ces mots et ton collage un peu rétro. Bisous
Répondre
E
Moi, c'est ma grande soeur qui avait un 33 tours de Reggiani dans les années 70 qui m'a permis de découvrir cet immense artiste. Il me fait penser à mon père...<br /> Je t'embrasse.
E
Cela m'a fait beaucoup plaisir d'entendre Serge Reggianni , j'aime la sagesse de cette chanson.<br /> J'adore ton collage , très expressif , simple de création mais très beau dans son symbole .Ton titre est parfait . <br /> Que nos routes soient toujours des sillons qui chantent!!<br /> En ce moment , je souffre terriblement d'une névralgie d ' Arnold , je suis limitée dans mes actions dont la mobilisation par l'ordi!!<br /> Douce journée, bises eMmA
Répondre
E
Prends grand soin de toi, Andrée, cela doit être très douloureux et nécessiter du calme et du repos.<br /> Je pense à toi et je t'embrasse.