Dors, dors...

Se réveiller pour éloigner le cauchemar

Laisser dormir en paix les songes, pour toute une éternité...

J'ai fait un songe

J'ai fait un songe

Un rêve fou une nuit où tout avait chaviré...

J'ai fait ce songe :

Dans la terre un grand trou,
Dans le ciel un grand vide
Et tous les enfants de la ville faisaient une chaîne sans fin,
Une chaîne faite de jeunes mains serrées.
Le vent ne soufflait plus,

Aucun bruit ne venait se mêler

Au bruit des pas des enfants allant vers l'Inconnu.

Nul ne songeait à les faire changer de route.

Le ciel était si sombre

Que l'on voyait à peine se dérouler l'inexorable procession,

L'étrange chaîne faite de jeunes mains soudées.

Il  y avait comme une menace dans leur ressemblance

Avec des oiseaux de proie assoiffés de vengeance.

C'est avec lenteur qu'ils firent le tour de la ville

Et qu'ils se regroupèrent tous.

Pas n enfant ne fut oublié.

Ils avançaient toujours et on ne distinguait plus que

L'immense chaîne faite de jeunes mains toutes semblables.

Puis, lentement ils pénétrèrent dans le grand trou

Et la terre avala la jeune semence.

Depuis on peut l'entendre geindre

Car dans la ville il ne reste que la neige de l'hiver

Il ne reste que des arbres secs

et des adultes qui vieillissent.

J'ai fait un songe

Un rêve sans fin une nuit où tout avait chaviré

et lorsque je me suis réveillée,

le berceau était toujours vide.  

eMmA MessanA Petit-Quevilly, octobre 1983

© texte et collage eMmA MessanA

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Yves Duteil, Léonore

Paroles et musique, Yves Duteil

Dernier titre de l'album Ligne De Vie  (1993)

ll n'y a qu'un mètre
De la fenêtre au pied du lit
Tu viens de naître
Sous le soleil qui t'éblouit
Elle te regarde et elle sourit
Je crois qu'elle vient de naître aussi

Puis elle t'effleure
En laissant déborder sa joie
Pendant des heures
A regarder bouger tes doigts
Parfois elle pleure
Quand tu t'endors entre ses bras

Dors, dors,
Léonore,
On t'attendait tellement fort
Dans ton coeur brille un trésor
Bien plus précieux, plus pur que l'or

Dors, dors,
Dors encore,
Le bonheur t'attend dehors
Après tant et tant d'années
Tu as le temps pour tout changer

Les orages et les chagrins
Se sont envolés au loin
Tu vois bien
Tu peux dormir encore ...

Tu fais renaître
Tous les espoirs de l'horizon
A la fenêtre
Au seul murmure de ton prénom
Et sur le seuil de la maison
Tu mets des rires et des chansons

Et si tes larmes
Coulaient un jour, je leur ferais
Poser les armes
En leur parlant de ces secrets
Qui t'accompagnent
Depuis l'instant du premier jour

Dors, dors,
Léonore,
On t'a voulu tellement fort
Dans ton coeur brille un trésor
Bien plus précieux, plus pur que l'or

Dors, dors,
Dors encore,
Le bonheur est là dehors
Après tant d'espoirs passés
Tu es venue  pour tout changer

Les orages et les chagrins
Se sont envolés au loin
Tu vois bien
Tu peux dormir encore ...

Dors, dors,
Léonore,
On t'a aimée tellement fort
Dans ton coeur brille un trésor
Bien plus précieux, plus pur que l'or

Dors, dors,
Dors encore,
Le bonheur est là dehors
Après tant et tant d'années
Tu es venue  pour tout changer

Les orages et les chagrins
Se sont envolés au loin
Tu vois bien
Tu peux dormir encore ...

Dors, dors,
Léonore ...

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