30 Août 2019
Un tableau que l'on peint, n'est-ce pas presque à chaque fois un peu un autoportrait que l'on compose, que l'on donne à voir ?
Je me pose très souvent cette question lorsque j'ose prendre les pinceaux. Ce n'est guère une démarche aisé pour moi car je sais mon illégitimité totale en la matière (oui, la matière...). Pourtant, parfois je me lance et alors la question lancinante me revient.
Même si quantités de démarches, de styles, de sujets et autres univers sont présentés par quantités de peintres, il me semble que de façon explicite ou à leur insu, l'autoportrait n'est pas loin.
Et alors, me direz-vous, quelle importance ?
Je ne sais pas, n'est-ce pas présomptueux, indécent, exhibitionniste, présomptueux, impudique ? Pire, ce tableau-miroir ne montre-t-il pas le reflet d'une incapacité à réellement se détacher de sa propre psyché pour, en toute liberté, juste peindre ?
La question me taraude depuis que je constate l'évolution de l'une de mes toiles qui semble me narguer depuis que je l'avais peinte et vous l'avais présentée pour la première fois en octobre 2016 ici.
Oui, elle vit sa vie et bouge régulièrement, alors que je n'y touche plus, alors que je ne fais que la regarder en passant. Je pense qu'un jour ou l'autre elle ne sera plus que l'ombre de... moi-même.
Une chose est certaine, il reste toujours un peu de son ADN tout collé sur une toile peinte.
Et vous, cela vous arrive-t-il de faire face à votre miroir (de poche ou pas), de prendre le temps de la réflexion et... de ne plus vous reconnaître ?
J'ai un peu mal à la tête ce soir, mais... tout ça n'est pas très sérieux. Tiens, je me fais une tête... de linotte, parce que depuis que je vis à l'ouest, j'ai un p'tit vélo (le dessin du vélo n'est pas de moi):
A bientôt,
Les Collages d'eMmA MessanA, encre N°322 "Regards d'eux" et collage N°167 "Le crépuscule des cieux", pièces uniques © eMmA MessanA
Les Collages d'eMmA MessanA, détail de "Regards d'eux", pièce unique © eMmA MessanA