17 Juin 2012
Il fait beau à Paris aujourd'hui.
Ce matin, mes pas m'ont conduite Place des Vosges.
Et comme un avant-goût de la Fête de la musique, je me suis longuement arrêtée sous les arcades pour écouter un excellent groupe de jazz manouche, le Borsalino.
" c'est un collectif de jazz, swing, manouche, jazz musette, qui gravite autour de Frédéric Gomes, accordéoniste et instigateur du groupe en 1999" : voici ce que l'on peut lire sur la page d'accueil du site du groupe, dont voici le lien http://www.borsalinojazz.com/
Grâce à eux, lorsqu'ils ont interprété l'un des titres de leur dernier album "Métropolitain", La Rabouine (Luis Farrari), j'ai appris un nouveau mot.
"Rabouine" est une sorte de "sorcière" chez les Gitans.
Comme vous le savez, j'aime les sorcières, surtout, bien sûr, ma Replète (lien) !
Ce titre de leur disque est formidable et ils ont été très applaudi par les spectateurs qui s'étaient arrêtés pour les écouter.
La version que vous entendez en ce moment n'est malheureusement pas celle de ce groupe, car celle-ci n'est pas disponible sur Deezer.
Frédéric Gomes, accordéoniste du groupe Borsalino.
Il interprète " La Rabouine " de Luis Farrari.
Paris IVème, Place des Vosges, 17 juin 2012.
Dès que j'entends le son de l'accordéon, que j'admire le soufflet qui s'ouvre et se referme, invariablement, c'est à mon père que je pense.
Quand il était enfant, il y avait un aveugle qui jouait de l'accordéon au coin de sa rue.
Il allait souvent l'écouter et l'observer, admirant sa virtuosité.
Mon père, tout enfant qu'il était, se disait qu'avec sa toute première paie il s'offrirait un accordéon.
Et, il devait avoir à peine 13 ou 14 ans quand il s'acheta son premier accordéon.
Et en bon (très bon) autodidacte en à peu près tout, dès qu'il eut l'instrument entre les mains, il joua tous les tubes du moment, sans connaître une seule note de musique, sans avoir jamais appris la moindre gamme.
Bon, le doigté n'était pas toujours très orthodoxe, mais je peux vous dire qu'avec ses cousins violonistes ou guitaristes, il a fait danser des salles entières !
Tout cela grâce au talent de l'accordéoniste aveugle du coin de sa rue...
Alors, forcément quand j'étais môme et que l'on me demanda quel instrument je voulais apprendre, j'ai voulu me mettre au piano à bretelles.
Mais dans les années 70, ça faisait légèrement rétro et moi, j'ai eu beau apprendre le solfège, les gammes et les arpèges, je n'ai jamais été à la hauteur de "l'héritage" et c'est bien mieux comme ça...
Fort heureusement, Flo a repris brillamment le flambeau en apprenant très sérieusement le piano.
Allez, vite, j'appelle mon papa pour lui raconter tout ça !
Bonne fête à tous les papas.
Le Fratelli Crosio de mes douze ans,
qui me suit,
déménagement après déménagement
et que je garderai toujours.
Site de Borsalino : link
Site de myspace : link
Page facebook de Frederic Gomes : link
La Rabouine, Michel Macias