Des couleurs pour réfléchir

Dans mon album jeunesse, Et toi, c'est quoi ta couleur ? chacune des huit histoires est ponctuée de la même fiin, la petite ritournelle "Et toi, c'est quoi ta couleur ?"

Pourquoi ?

En général, c'est tout un florilège de couleurs qui est égrenné avec joie lorsqu'une réponse à cette question est donnée :

- moi, ma couleur préférée c'est le rose m'a dit Lison

- Théo en rigolant lui répond, moi c'est le bleu (aïe les automatismes ont la vie dure...)

- j'ai un vélo rouge m'a confié Zélie

- ma chambre est peinte en jaune nous dit Paul

- la maman de Marie avoue détester le vert....

Bon OK, je l'ai bien cherché, mais...

Ah, aller plus loin, et ouvrir le chemin pour penser autrement...

Dans cet album, cette question posée à la fin de chaque histoire représente un moment de pause, une petite respiration pour ouvrir à la réflexion, et encore mieux au dialogue entre l'adulte et l'enfant.

Car oui, le coeur bleu de Fatou y devient une couleur qui pleure, tout comme les cheveux roux de Jules, pendant que le jaune devient lumière pour Lin-Mei et Sandhiya et que le rose devient celui de la rédemption pour Augustine tout comme le brun d'Arturo.

Bien sûr, rien n'empêche d'afficher sa couleur pour que quoi qu'il arrive le jeu sublime les réflexions plus sérieuses et qu'au final l'optimisme et la joie aient le dernier mot !

Et vous, c'est quoi votre couleur ?

Je vous remercie énormément pour l'accueil que vous faites à mon album jeunesse.

Je suis ravie et je dois aussi vous l'avouer, j'ai besoin de toutes vos forces réunies pour qu'il soit connu et reconnu partout.

Je compte sur vous pour le faire connaître autour de vous.

Mille un mercis tout colorés !

La mer est en bleu, entre deux rochers bruns.
Je l'aurais aimée en orange
Ou même en arc-en-ciel, comme les embruns,
Étrange.

Je voudrais changer les couleurs du temps,
Changer les couleurs du monde,
Le soleil levant, la rose des vents,
Le sens où tournera ma ronde
Et l'eau d'une larme, et tout l'océan,
Qui gronde...

J'ai brossé les rues et les bancs,
Paré les villes de rubans,
Peint la Tour Eiffel rose chair,
Marié le métro à la mer.

Le ciel est de fer entre deux cheminées.
Je l'aurais aimé violine
Ou même en arc-en-ciel, comme les fumées
De Chine.

Je suis de toutes les couleurs
Et surtout de celles qui pleurent.
La couleur que je porte, c'est
Surtout celle qu'on veut effacer.

Et tes cheveux noirs étouffés par la nuit,
Je les voudrais multicolores
Comme un arc-en-ciel qui enflamme la pluie
D'aurore.

Je voudrais changer les couleurs du temps,
Changer les couleurs du monde.
Les mots que j'entends seront éclatants
Et nous danserons une ronde,
Une ronde brune, rouge et safran
Et blonde.