Photos urbex sur la Route de la soie

   Au cours de notre récent circuit en Ouzbékistan, nous avons parcouru le 30 septembre 2023 450 km entre Khiva (non loin d'Ourgentch, tout près du Turkménistan) et Boukhara.
Cette route passe par le désert Kyzyl-Koum qui autrefois était emprunté par les carvanes sur la Route de la soie.
Kyzyl signifie "rouge" et Koum, "sable". En fait le sable est de couleur ocre, mais au soleil couchant il prend des teintes rougeâtres, ce que nous n'avons pas pu observer puisque nous avons roulé de jour. 

Evidemment, vous l'imaginez bien, un arrêt technique fut à un moment bien nécessaire, tant pour notre car qui avait besoin de faire le plein, que pour nous mais pour des raisons... inverses.

Toutefois, il fallut pour les dames s'enquérir d'un endroit à l'abri des regards.
Ce n'était pas le moment de jouer les mijaurées, et nous jetâmes notre dévolu sur l'arrière d'une bâtisse abandonnée. 

Je dis bien l'arrière, dans la nature, car à l'intérieur les toilettes ne nous ont guère inspirées...

   Une fois soulagée, je ne suis pas retournée dans le car qui faisait toujours le plein. Nous n'en avions pas l'autorisation et nous étions même obligés, par prudence, de nous en éloigner. Et pour cause, les véhicules roulent pour la plupart au gaz et les explosions dues au gaz sont un risque avéré. , notamment dans les stations service. Nous avons d'ailleurs pu constater durant notre séjour que des odeurs de gaz sont partout perceptibles !
Tout ou presque fonctionne au gaz en Ouzbékistan qui possède de nombreux gisements.  La production actuelle de gaz naturel est d'environ 50 milliards de m3 par an.
L'Asie centrale reste dépendante de la Russie en matière d'énergie, mais l'Ouzbékistan est quasi autonome. L'Ouzbékistan revend du gaz à la Chine, notamment. 
Faire son plein en Ouzbékistan ne revient pas cher (environ 25 ou 30 cts d'euros le litre de gaz).

Donc, pendant que nous patientions, nous avons donc découvert dans ce no man's land, un autre bâtiment complètement abandonné.
Notre guide l'appelle "Bagdad Café". Bien sûr, cette visite c'était pas au programme, mais quelques uns d'entre nous faisant partie du groupe avons eu la curiosité d'y entrer.
   J'adore ces lieux abandonnés, hors du temps. C'est l'occasion de prendre des photos pour attester d'un temps révolu, comme figé, où bruissent les murmures et les âmes d'une vie oubliée... Il paraît que ce genre s'appelle la photographie d'URBEX. 
En voici quelques unes.

Sur ce, vous prendrez bien un thé avec moi ? 

Rahmat* pour votre lecture !

A bientôt pour d'autres aventures (si le coeur vous en dit, bien sûr),

eMmA MessanA 

* rahmat = merci, ouzbek