7 Juin 2025
Dans ce monde qui va si vite, il est parfois des gestes qui contribuent à retenir le temps.
Je trouve qu'écrire des cartes postales, outre que cela permet durant ses pauses Ailleurs de faire un signe d'amour ou d'amitié à ceux auxquels on pense, remplit aussi cette fonction de ralentir le cours du temps.
Entendons-nous bien, j'apprécie les progrès technologiques qui permettent de nous relier et je suis bien sûr folle de joie lorsque je reçois des vidéos, des textos, ou autres appels téléphoniques de la part d'amis ou de la famille.
Pouvoir ainsi voir grandir mon petit-fils qui habite loin de chez nous, entendre ses petits progrès en matière de communication verbale, ou encore recevoir un mot même tout simple pour telle ou telle occasion sans subir le délai de plus en plus long des acheminements postaux.
Mais moi, j'ai tout de même gardé cette habitude un peu désuète qui consiste à écrire et envoyer des cartes postales depuis l'endroit que je visite.
C'est aussi un peu une forme de résistance face à ce geste qui peu à peu est frappé d'oubli - certains le qualifieront d'obsolète - cet élan qui implicitement dit "je pense à toi, ici, à cet instant où je découvre des merveilles du monde et je t'associe à cette beauté"...
Cette jolie tradition n'est pas toujours facile à honorer car certains pays ne proposent pas la vente de cartes ou pire, bien que postées et dûment affranchies, les cartes ne parviennent jamais à leurs destinataires.
Alors, c'est vrai, la carte postale virtuelle demeure une solution... immédiate et radicale !
C'est pourquoi, j'ai toujours beaucoup de plaisir à rédiger ici dans ce blog ces quelques cartes postales virtuelles d'Irlande, d'Ouzbekistan, du Pakistan, du Québec, d'Inde, de Sardaigne, de Campanie, de Grèce et j'en passe.
C'est comme si vous étiez venus dans mes bagages (oui, j'ai toujours voyagé avec de grandes valises !)...
Et vous, écrivez-vous encore des cartes postales ?
A bientôt,
eMmA
Je T'MMS, Yves Duteil
Paroles et musique Yves Duteil
Extrait de l'album Flagrant Délice (nov. 2012)
© Les Éditions de l'Écritoire
Quand je voyage sur la Terre
J’emporte toujours avec moi
Ce petit carré de lumière
Qui nous relie où que l’on soit
Et nos voix font le tour du monde
En numéros privilégiés
On s’appelle à chaque seconde
Pour se dire comme on s’est manqué
On s’écrit encore le soir même
Un petit texto à minuit
Tu sais « Je T - apostrophe - M »
A la ligne « c - pour la vie »
Ces mots tout simples en apparence
Que l’on s’envoie par la pensée
C’est un écho sur le silence
De l’amour en illimité
Je t’MMS, tu m’infrarouges
On se mel en copie cachée
Tu me Twittes et je te Bluetouche
En appuyant sur « envoyer »
Tous ces baisers que l’on s’adresse
Du bout des doigts sur le clavier
C’est du concentré de tendresse
De la douceur en abrégé
Comment font tous ces caractères
Emportés par les alizés
Pour trouver leur destinataire
En Wi-fi dans le monde entier ?
Dans la foule qui nous entoure
En solitudes entremêlées
Des dizaines de mots d’amour
Tourbillonnent à nos côtés
SMS glissés sur le pouce
Et courriels au bout de la nuit
Les secrets qu’on s’envoie en douce
C’est du bonheur en raccourci
Je t’MMS, tu m’infrarouges
On se mel en copie cachée
Tu me Twittes et je te Bluetouche
En appuyant sur « envoyer »
Tous ces baisers que l’on s’adresse
Du bout des doigts sur le clavier
C’est du concentré de tendresse
De la douceur en abrégé
C’est l’autre moitié de nous-mêmes
Et notre domaine interdit
Tu dis « Je T – apostrophe –M »
Et je sais que l’on est en vie
« Je T – apostrophe – M aussi …»