25 Novembre 2015
Tous mobilisés contre les #ViolencesFemmes : une infographie à diffuser
#25novembre
Ces trois chansons, pour vous, les Marie, les Céline, les Pauline, les Anne-Sophie, les Aurélie, et toutes les autres d'ici ou d'ailleurs...
#25novembre
Photo, Merlin Jourdemain. Laos, janvier 2009
"Si l'on demandait à un citoyen pris au hasard ce que signifie pour lui le 25 novembre, nul doute que cela ne lui évoquerait pas grande chose sauf peut-être la Sainte Catherine s'il a gardé en mémoire de vieilles traditions... C'est pourtant la date choisie par les Nations Unies pour célébrer la Journée Internationale pour l'Elimination de la Violence contre les Femmes."
« Dans le monde entier, des millions de femmes et de filles sont agressées, battues, violées, mutilées ou même assassinées, victimes en cela de violations choquantes de leurs droits fondamentaux. [...] nous devons remettre en cause les fondements mêmes de la culture de discrimination qui permet à la violence de se perpétuer. À l’occasion de cette Journée internationale, je demande à tous les gouvernements de tenir l’engagement qu’ils ont pris de faire cesser toutes les formes de violence contre les femmes et les filles dans toutes les régions du monde, et j’exhorte tout un chacun à soutenir la réalisation de cet objectif important. »
Message de M. Ban Ki-Moon, Secrétaire général de l'ONU, 25 novembre 2012**
Numéro gratuit : 39 19 pour les victimes ou témoins de violence
"Le téléphone est une arme"
Liens utiles :
Fédération Nationale Solidarité des Femmes
www.solidaritefemmes.asso.fr
www.stop-violences-femmes.gouv.frSOS victime 93
5, rue Carnot
93000 Bobigny
Voir également le traitement fait en Belgique via un court-métrage du traitement de la maltraitance psychologique : http://harcelementmoral.wordpress.com/2013/03/24/fred-et-marie-le-spot-qui-denonce-les-pervers-narcissiques/
Yves Jamait, Je passais par hasard
Extrait de l'album Je passais par hasard (Wagram 2008)
Je passais par hasard
Je passais pour vous voir
Pour retrouver un peu
De ces amitiés rares
Qui fondent les espoirs
D´un "c´est possible à deux"
Je passais par hasard
Je passais pour vous voir
Pour retrouver un peu
De ces amitiés rares
Qui fondent les espoirs
D´un "c´est possible à deux"
Et je trouvais charmant,
Idéal et bluffant
De vous voir amoureux
Bien que de temps en temps
C´en était presque chiant
De vous sentir heureux
C´est dans cet esprit-là
Que je franchis le seuil
De cette jolie maison
Née d´un désir nuptial
Mais là, je reste coi
Interdit sur l´écueil
Qui brise la passion
En horreur conjugale
Nous voilà tous les deux
Accablés de silence
Je cherche en vain les mots
Qui pourraient te porter
Effacer tous ces bleus
Enfin, des mots qui pansent
Et se glissent sur ta peau
Aux pores terrorisés
Mes mains de mâle honteux
Tremblent de te toucher
Je m´approche quand même
Et te prends dans mes bras
Tu t´enfouis dans le creux
De mon cou pour pleurer
Tu dis "c´est la énième fois
Qu´il me fait ça"
Et que ça fait longtemps
Déjà qu´il te dérouille
Tant il est persuadé
Que tu dragues au passage
Et son regard qui ment
Te fait crever de trouille
Quand il vient soulager
Avec ses poings sa rage
Si ses poings n´suffisent pas
Il frappe avec les pieds
Quand, tombée sur le sol
Comme une bête inerte,
Tu caches de tes bras
Ton visage tuméfié
Alors, le coup de grolle
N´en est que plus alerte
Alors, le coup de grolle
N´en est que plus alerte
Je ne reconnais pas
A travers cette ordure
Celui que j´ai aimé
Qu´aujourd´hui je vomis
Il était pas comme ça
Enfin, j´en suis plus sûre,
Il faut l´avoir été
Pour être aussi pourri
Je passais par hasard
Je passais pour vous voir
Pour retrouver un peu
De ces amitiés rares
Qui fondent les espoirs
D´un "c´est possible à deux"
Viens
Je n´ai que ma tendresse
Viens, viens, viens là contre moi
Viens
Et pour que tout ça cesse
Viens, je t´emmène avec moi
Je passais par hasard
Je passais pour vous voir
Pour retrouver un peu
De ces amitiés rares
ui durant ses concerts, juste avant de commencer cette chanson, précise "Cet homme, il a réussi, c'était un battant !"
Où vis-tu Pauline à présent ?
Est-ce que tu t'appelles autrement ?
Quatre fois les roses ont fleuri
Depuis que tu n'as plus écrit
Ta maison reste inoccupée
Comme ta place à nos côtés
Bien souvent tu nous as manqué
Ton silence a laissé les clefs
Au village ici, tout va bien
Hélène y croit de moins en moins
Mais elle prépare encore pourtant
L'anniversaire pour les enfants
Comment fait-on pour retrouver
Quelqu'un qui veut vivre caché
Pour échapper à son passé
Quand nul n'a pu la protéger ?
Les femmes ont-elles une autre issue
Quand elles sont menacées, battues
Que de se fondre dans la nuit
Pour espérer rester en vie ?
Mais peut-être aurait-il suffi
Qu'on regarde d'un peu plus près ta vie
Tu as résisté, combattu
Assumé, fait face et tenu
Devant la honte et la souffrance
Jusque dans l'indicible outrance
Tu t'étais presque résignée
Lorsque la mort s'est approchée
Il s'en est fallu d'un instant
Mais pour l'amour de tes enfants
Tu as appelé au secours
En supposant, dans ce recours,
Que ton calvaire allait finir
Mais le pire était à venir
Et c'est toi qui as dû t'enfuir
En laissant là tes souvenirs
Couper les ponts vers le présent
T'arracher à ta vie d'avant
Abandonner tous tes amis
Les protéger peut-être aussi
Contre la violence ordinaire
Sans que quiconque ait rien pu faire
Pour toi-même et pour les petits
Exposés à la peur ici
Disparaître était ta seule chance
Pour continuer votre existence
Où vis-tu, Pauline, à présent ?
Fais-nous signe si tu m'entends
Quatre fois les roses ont fané
Depuis que tu nous as quittés
Ta maison reste inoccupée
Comme ta place à nos côtés
Bien souvent tu nous as manqué
La violence a laissé les clefs
Mais sans doute aurait-il suffi
Qu'on regarde d'un peu plus près ta vie
Un clic sur le lecteur plus bas, pour écouter Femmes battues interprétée par Pierre Perret
Pierre Perret, Femmes battues
Tabassée a mort par amour,
Parait qu'c'est courant de nos jours
Le métier d'épouse n'est pas sûr
Quand on est la femme d'un vrai dur.
Mais celle qu'il appelle sa traînée
D'infidélité soupconnée
A pourtant aimé ce débris
Qui la frappe a bras raccourcis.
Oui c'est à toutes les femmes battues
Qui jusqu'à présent se sont tues
Frappées à mort par un sale con,
Que je dédie cette chanson.
Au commissariat du quartier
La femme tuméfiée et l'époux
Sont debout devant le brigadier
Qui soupire et dit : "encore vous !
Votre mari présent, chère madame,
Prétent qu'vous l'avez bien cherché,
Pourquoi faire alors tout un drame ?
Vous n'êtes pas tell'ment amochée !"
Oui c'est à toutes les femmes battues
Qui jusqu'à présent se sont tues
Frappées à mort par un sale con,
Que je dédie cette chanson.
Il prétend qu'vous êtes économe
Du tissu qui cache vos rondeurs
En vous corrigeant, c'est en somme
Qu'il apaise un peu sa rancoeur.
Rentrez tous les deux vous coucher
Ca va s'régler sur l'oreiller
Les voisins n'vont pas protester
En d'vinant pourquoi vous criez !
Oui c'est à toutes les femmes battues
Qui jusqu'à présent se sont tues
Frapées à mort par un sale con,
Que je dedie cette chanson.
Tant qu'les voies de fait sont bénignes
Des blessures ouvertes ou des bleus,
Pour nous, policiers, la consigne
C'est de n'pas sévir pour si peu.
S'il vous étouffait sous la couette,
S'il vous étranglait de ses mains,
Nous pourrions ouvrir une enquête,
Vous n'seriez pas morte pour rien !
Oui c'est à toutes les femmes battues
Qui jusqu'à présent se sont tues
Frappées à mort par un sale con
Que je dedie cette chanson.