"Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates"

                 En attendant le jour hypothétique où je serai à nouveau capable d'ouvrir mes pots de colle pour composer mes rêves, j'ai renoué un peu avec la lecture.

Je viens d'achever la lecture de Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates de Mary Ann Shaffer et Annie Barrows, édité chez NiL.

A la librairie, j'ai été comme attirée par ce livre. En fait, il me parlait.

D'abord, la couverture, montrant un paquet de lettres joliment rassemblé par un ruban rouge.

Puis, un stylo plume, une écriture légèrement désuète, des timbres évoquant une correspondance, donc un roman épistolaire...

Et aussi, un titre hilarant !

Et enfin, sur le bandeau, la mention "Absolument délicieux" signée #Anna Gavalda.

Je vous ai déjà fait part de mon enthousiasme pour Anna Gavalda alors, évidemment, j'ai acheté ce livre les yeux fermés, certaine qu'il me plairait.

Ah, aussi, j'adore l'une des phrases du début du livre, reprise en 4ème de couverture :

"Peut-être les livres possèdent-ils un instinct de préservation secret qui les guide jusqu'à leur lecteur idéal..."

Je ne souhaite pas dévoiler ce que raconte ce roman épistolaire et je ne vous en dirai que deux mots.
Juliet est écrivain et en légère panne d'inspiration, en proie au doute quant à sa capacité à écrire un nouveau roman.

Nous sommes en 1946, à Londres.

Elle reçoit de Guernesey une première lettre évocant l'histoire d'un club de lecture qui regroupe des amis très attachants et plein d'humour.
C'est le début d'un échange de lettres et surtout de très belles rencontres...

Il y a de beaux fantômes qui rôdent (Victor Hugo, Jane Austen, Oscar Wilde...)

Il y a une enfant sauvée par la solidarité et l'amour.

Il y a de la littérature qui fédère et qui fait grandir.

Il y a la bêtise de la guerre et de la xénophobie.

Il y a de l'amour pudique qui se cherche et finit par triompher (Juliet trouvera son Roméo).
J'ai été extrêmement frappée par le parallèle que l'on peut faire avec tous nos échanges, nos liens et parfois nos vraies rencontres dont nos blogs sont à l'origine.
J'ai adoré, même s'il y a des mystères que je n'ai pas élucidés, tout en imaginant quelques pistes (l'auteur est décédée avant même d'avoir vu paraître ce premier roman et sa nièce, qui écrit des livres pour enfants, a repris le flambeau...)
Moi qui rêve de visiter les Iles Ango-normandes depuis toujours, cela me redonne l'envie d'y réfléchir...

Régalez-vous.

eMmA MessanA