Variations sur un même t'aime (comme dirait Gainsbourg)

On le sait bien, en art comme dans bien des domaines, tout est inspiration, bonheur d'entrer dans les pas du génie inspirateur, en toute humilité en révélant sa profonde admiration et sans rien dénaturer, juste en exprimant son propre talent en correspondance...

   Si on se faisait une jolie parenthèse musicale en prenant tout son temps ? Installez-vous bien, je l'ai concoctée avec joie rien que pour vous, comme une correspondance entre amis.

   A tout seigneur tout honneur, et il sera notre fil conducteur, commençons par Chopin, merveilleusement servi par l'immense interprète,

Khatia Buniatishvili, Prélude N°4 en Mi Mineur, Opus 28...

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   Vous vous souvenez du film de Jacques Demy Les Demoiselles de Rochefort ? Michel Legrand a été fort inspiré par ce prélude et ses variations jazzy en ont fait un mémorable standard.

Gene Kelly, Chanson d'Andy...

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   Et là, moi je craque sur la douce et suave voix de Pauline Croze qui est juste à sa place sur un air de bossa lorsqu'elle reprend cette chanson assez méconnue de Nino Ferrer sur une musique de Daniel Beretta dont on retrouve la correspondance avec ce même prélude (pourquoi, mais pourquoi donc ne se souvient-on de Nino Ferrer qu'avec Mirza, Le Téléfon, ou Le Sud ?)

Pauline Croze, La Rua Madureira...

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Dans le même esprit bossa, écoutez la correspondance Chopin-Carlos Jobim, Insensatez...

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   Grand pompeur devant l'éternel, et il ne s'en cachait nullement, le grand, l'immense Serge Gainsbourg nous livre via la douce voix de son interprète Majeure, une variation bien loin de se ranger dans la catégorie "art mineur"...

Jane Birkin, Jane B...

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   Et puis, grande émotion en réécoutant sa voix, voici la version originale de Nino Ferrer...

Une nouvelle version de La Rua Madureira interprétée par l'un de mes chanteurs préférés (et il y en a un grand nombre, comme vous le savez), Benjamin Biolay.

Cadeau du dimanche matin !

eMmA MessanA

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8 juin 2020

Je viens de découvrir la version toute jolie, de StaRlette (la chanteuse du groupe Kenkyuu, vous savez, celui dans lequel les deux guitaristes sont mes neveux chéris), aussi je m'empresse de l'ajouter à cette page. Bravo à elle. 
Découvrez vous aussi, et régalez-vous.

Cadeau du lundi matin !

eMmA MessanA

Non, je n'oublierai jamais la baie de Rio
La couleur du ciel le long du Corcovado
La Rua Madureira, la rue que tu habitais
Je n'oublierai pas pourtant je n'y suis jamais allé

Non, je n'oublierai jamais ce jour de juillet
Où je t'ai connue, où nous avons dû nous séparer
Pour si peu de temps, et nous avons marché sous la pluie
Je parlais d'amour, et toi tu parlais de ton pays

Non, je n'oublierai pas la douceur de ton corps
Dans le taxi qui nous conduisait à l'aéroport
Tu t'es retournée pour me sourire avant de monter
Dans une Caravelle qui n'est jamais arrivée

Non, je n'oublierai jamais le jour où j'ai lu
Ton nom mal écrit parmi tant d'autres noms inconnus
Sur la première page d'un journal brésilien
J'essayais de lire et je n'y comprenais rien

Non, je n'oublierai pas la douceur de ton corps
Dans le taxi qui nous conduisait à l'aéroport
Tu t'es retournée pour me sourire avant de monter
Dans une Caravelle qui n'est jamais arrivée

Non, je n'oublierai jamais la baie de Rio
La couleur du ciel le long du Corcovado
La Rua Madureira, la rue que tu habillais
Je n'oublierai pas pourtant je n'y suis jamais allé

Je n'oublierai pas pourtant je n'y suis jamais allé
Je n'oublierai pas pourtant je n'y suis jamais allé

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   Des variations sur ce même thème, il y en a sûrement bien d'autres à découvrir. On pourrait poursuivre ad libitum. A vous de faire vos propres recherches...

   Plus que tout, j'aime l'idée qu'au-delà de la vie et de la mort, on nous tienne par la main et que sans verser dans le plagiat, mais avec un grand respect, nos maîtres Pygmalion soient une source d'inspiration éternelle...

A bientôt pour d'autres correspondances,

eMmA MessanA

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