Complicité

   Suite de l'histoire autour de "Transpositions hasardeuses".

   Je sais bien qu'une fois édité, son écrit est joyeusement confié à... l'inconnu. 

   Ce sentiment est jubilatoire car c'est tout de même pour cela que l'on écrit, pour être lu par le plus grand nombre.
   Cette jouissance intellectuelle d'imaginer son livre entre les mains de lecteurs dont ignore tout et dont l'avis ne sera donc pas bridé par la crainte d'influer sur une relation, est véritablement exaltante.

   Mais cela s'apparente aussi parfois à une sorte de sentiment d'abandon, excitant certes, mais légèrement déstabilisant.
Au bout du quatrième livre, je ne m'y suis pas encore tout à fait habituée (alors que mon cinquième livre est en projet, il va bien falloir que je m'y fasse!).

   C'est exactement ce que j'ai ressenti lorsque Anne Lurois Delassise m'a fait l'incroyable cadeau de lire quelques pages de Transpositions hasardeuses. 

   Je vous assure qu'en l'écoutant, je ne reconnaissais pas mes propres mots. J'avais la nette impression que cette lecture était extraite des pages d'un livre qui ne m'était pas tout à fait inconnu et pourtant étranger, celui d'un autre. Ce fut un peu vertigineux pour moi...   
   Voici un petit montage accompagné d'un instrumental d'Yves Duteil, le préfacier de mon livre, qui m'en a donné l'autorisation.

   La vidéo vous permettra d'écouter Anne que je remercie beaucoup pour sa belle voix toute en retenue et emplie de respect, pour sa lecture traversée par la dentelle de sa propre sensiblité, pour son amicale présence.

   A bientôt,

   eMmA MessanA

Blog d'Anne Lurois Delassise, Les musardines de Parisianne : lien

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