Moment suspendu, Jeanne Cherhal et Vincent Delerm à la Grande Librairie

   Vous, je ne sais pas, mais moi, lorsque j'ai appris que François Busnel n'allait plus présenter La Grande Librairie, j'ai été très triste. C'est limite si je n'en lui en voulait pas de nous abandonner.

   Et puis, ses explications dignes et recevables m'ont fait changer d'avis.
   Après tout, partir au bout de quatorze ans en ayant de nombreux projets et rêves à accomplir est parfaitement respectable, surtout lorsqu'on a la clairvoyance, et la décence d'exprimer qu'il faudrait être un surhomme pour cumuler l'animation d'une telle émission qui demande un investissement personnel colossal au service de la littérature et la création de films, documentaires et séries. Le journaliste demeurera le producteur de l'émission qu'il a créée, donc il continuera à veiller sur La Gande Librairie.
   Et puis, lorsque l'annonce a été faite que le flambeau de la fête de la littérature était transmis à l'excellent, le fin, l'intelligent, le libre Augustin Trapenard (ah! Boomerang sur France Inter...), alors là j'ai baissé les armes, conquise, sûre de continuer à être au rendez-vous chaque semaine et prête à être ensorcelée par les mots des auteurs et des libraires, à découvrir de nouveaux livres et à être attentive à la façon dont le présentateur les mettra en avant pour nous. 

   La dernière très belle et festive émission de François Busnel en tant que maître de cérémonie, la 500e, a montré combien les auteurs français et étrangers, les libraires, son équipe, le public, lui sont attachés et au-delà, lui sont fidèles et reconnaissants d'offrir sur le service public une émission littéraire de grande qualité en direct à une heure d'écoute en première partie de soirée. J'ignorais d'ailleurs que ceci fut une de nos exceptions culturelles car nulle part ailleurs de par le monde cela n'existerait.
   J'ai aussi aimé qu'il cite Bernard Pivot qui avec Apostrophes avait, en son temps, ouvert la voie des livres et de leurs auteurs à une heure de grande écoute à la télévision. Je crois n'avoir manqué aucune de ses émissions...
   Au moment de passer la main en direct à son successeur, François Busnel a eu la surprise de voir l'émission conclue de façon touchante et émouvante. 
   Ce moment suspendu le fut grâce au duo Jeanne Cherhal et Vincent Delerm qui ont interprété en piano/voix Nous Nous Reverrons Un Jour Ou l'Autre, chanson de Charles Aznavour. 
   Oui la chanson, c'est aussi de la littérature!

   Ecoutez-les ici

   Belle, très belle continuation à vous Monsieur Busnel, soyez Le Voyageur magnifique.
Et bienvenue à votre adorable successeur, Augustin Trapenard qui fera ses premiers pas dès le 7 septembre. Il sera à n'en pas douter, l'Enchanteur !
  Pour ma part, je serai au rendez-vous des livres, des livres, des livres!

   A bientôt,
   eMmA MessanA

Cette photo fait partie de mon petit jeu de Collage de titres.

Jeanne Cherhal et Vincent Delerm, Nous Nous Reverrons Un Jour Ou l'Autre (conclusion de la 500e émission La Grande LIbrairie de François Busnel)
Charles Aznavour, Jacques Planque
Nous nous reverrons un jour ou l'autre
Si vous y tenez autant que moi
Prenons rendez-vous, un jour n'importe où
Je promets qui j'y serais sans faute
À Noël comme à la Pentecôte
À Rio de Janeiro ou à Moscou
Plus on est de fous, plus on rit de tout
Nous nous reverrons un jour ou l'autre
J'y tiens beaucoup

Nous nous reverrons un jour ou l'autre
Le monde est petit profitons-en
Si votre chemin passe par le mien
Ma roulotte croisera la vôtre
Comme il ne faut pas tenter le diable
En disant à la prochaine fois
Faites comme moi en croisant les doigts
Ou si vous trouvez ça préférable
Touchons du bois

Le hasard souvent fait bien les choses
Surtout quand on peut l'aider un peu
Une étoile passe, et je fais un vœu
Nous nous reverrons un jour ou l'autre
Si Dieu le veut