6 Février 2011
Vendredi 14 janvier 2011, après que JM et moi ayons assisté à la "prière" quotidienne que les enfants, regroupés, font avant d'entrer en classe, après avoir dit au revoir à tous les enfants en leur promettant de revenir, après leur avoir répété que l'on espérait pouvoir encore mieux communiquer avec eux la prochaine fois grâce à leur apprentissage de l'anglais, après, ils étaient tous entrés en classe.
Nous pensions ainsi partir discrètement sans plus d'effusions...
Mais c'était sans compter avec la complicité de Peter, l'Intendant, et des maîtressses !
A peine avions-nous mis nos bagages dans la voiture, que tous les enfants nous entourèrent puis formèrent une haie d'honneur pour nous faire leur dernier adieu !
Il manquait le cuisinier qui nous avait dit qu'il viendrait nous dire au revoir à notre départ...
Au bout d'un kilomètre, le chauffeur arrête soudain la voiture.
C'était Rajapa, le chef Cuisiner, qui nous avait rattrapé avec son scooter.
Il tenait absolument à nous offrir de magnifiques colliers de roses et de jasmin, ainsi qu'un châle pour qu'on emporte un peu des bons moments que nous avions partagés à APRES SCHOOL (voir la note en forme d'hommage au cuisinier : Bombecs party ) ...
Nous avons donc ensuite repris la route avec ce joli souvenir.
Oui, mais c'était la veille de Pongal...
Dans le sud de l'Inde, comme sans doute partout ailleurs dans le monde, il n'est pas toujours aisé de circuler la veille d'une fête...
Or c'est ce jour-là, veille des festivités de Pongal, que nous n'avons pas trouvé mieux pour rallier la ville de Pondichéry à l'aéroport de Bangalore !
Je ne vous ferai pas l'affront de vous expliquer ce qu'est la fête de Pongal, si vous êtes un assidu du site d'APRES SCHOOL, voire si vous êtes inscrit à la newsletter du site, vous avez déjà lu cet article et savez tout de Pongal.
Nous avons péniblement circulé durant 10 heures sur des routes extrêmement endommagées par la récente et virulente mousson, et dès que nous traversions un village, entre deux paysages calmes et splendides de rizières, les rues étaient animées de marchés présentant des produits pour préparer la fête.
Des centaines de deux-roues surchargés pétaradaient en tous sens.
Les couleurs m'ont émerveillée, les gens étaient tout affairés à l'idée de préparer cette fête qui revêt une grande importance dans le Tamil Nadu.
Les photos ont été prises depuis l'intérieur de la voiture, elles ne sont donc pas terribles car je devais les prendre à toute vitesse, sans prendre le temps de vraiment cadrer.
J'en ai manqué vraiment beaucoup, car c'est immanquablement lorsque j'avais repéré une scène intéressante, que miraculeusement, la voiture reprenait de la vitesse !
Ou bien, au moment précis du déclenchement, une main, une tête, un bras, une canne à sucre venait malencontreusement masquer LA scène que j'avais repérée...
Je me souviens d'un deux-roues conduit par le papa, la maman en sari jaune, avec son bébé emmailloté en bleu lové au creux de son bras droit, stabilisant sur le porte bagage de sa main gauche, une canne à sucre d'au moins 3 mètres de long!
Cette immage est photographiée dans ma rétine et le restera longtemps.
Je ne peux que vous raconter et non pas vous montrer...
Voici les images qui pourront vous mettre dans l'ambiance et vous faire comprendre pourquoi nous avons réalisé les 380 km en 10 heures.
D'abord, passage obligé, l'achat de la canne à sucre, symbole de la fête, même si le retour à la maison peut être périlleux...
Les Indiens ne craignent pas les transport "de masse"...
On va pouvoir acheter des oeufs...
... des fleurs :
... des tongs...
...des bananes...
... des fruits et légumes...
...des céréales et des épices.
On vient en famille, en bandes, les femmes dans des saris aux couleurs chatoyantes ...
Pour terminer ce voyage, un peu de quiétude, ces rizières vues de la fenêtre...
Je vous épargne la complète folie de la circulation aux alentours de Bangalore. De toutes façons, il faisait nuit et le voyage se terminait...