5 Juin 2011
La dernière commande qui m'a été proposée était de composer un collage à partir d'un album photos réalisé par la fille d'un couple qui fêtait ses soixante années de mariage.
Normalement, ma "matière première" est toujours constituée de fragments de papiers divers issus principalement de magazines et de toutes autres sortes de papiers glanés ici ou là.
Ces visuels et couleurs doivent bien sûr me plaire, me parler, contribuer à véhiculer les émotions que je souhaite faire passer dans ma composition.
Alors, lorsque l'on me parle de photos, qui plus est d'un album de photos contenant toute une vie, j'ai une sorte de recul...
Les photos de famille, je les trouve un peu trop "sacrées", figées dans l'empreinte instantanée de la vraie vie, en quelque sorte manquant d'une neutralité qui me permette de les déchirer, les découper et les triturer en tous sens.
Quand j'ai eu le bel album entre les mains, j'ai eu encore plus de scrupules, car j'ai mesuré tout l'amour et tout le soin que M.D. avait accumulés pour égréner page après page, le long ruban de vie tissé par ses parents...
Je lui ai fait part de ma prévention et l'ai mise en garde : "si tu veux que je transforme le contenu de ce bel album en collage, tu t'exposes à le récupérer en ruines et à ce que le produit fini en soit très sérieusement éloigné !"
Devant sa détermination et en fait, justement, son désir que ces photos ne soient prétexte qu'à mon imagination, j'ai finalement trouvé que c'était un honneur que de me voir confier la composition de ce collage.
J'ai demandé à M.D. de me parler de ses parents, de sa famille, de leur vie.
Je lui ai demandé de me dire quels étaient parmi mes collages ceux qu'elle préférait et ceux qu'elle aimait moins.
Nous avons feuilleté ensemble son album photos.
J'ai écouté attentivement ce qu'elle m'a dit, m'a écrit.
J'ai observé ses yeux, ses expressions, ses sourires.
J'ai tenté de décrypter ses silences, ses gestes.
Et puis, j'ai essayé d'oublier que l'objet contenait des photos, j'ai essayé de m'affranchir de ma peur de "trahir" des émotions ou même l'histoire d'une vie, d'une vraie vie jalonnant soixante années de vie commune.
Et puis, j'ai inventé...
J'ai apporté à ce collage ma touche habituelle de folie et d'anticonformisme, mais aussi toute ma sincère attention, ma patience.
J'ai fidèlement ajouté mon respect et mon amour pour le papier qui m'a été confié et celui que je lui ai ajouté... avec le très grand espoir que mon collage rencontre la sensibilité de la pesonne qui me l'a commandé.
A bientôt,
eMmA MessanA
Paris XIème, juin 2011 - N°166 Noces de diamant
Collage sur papier dessin 29.7 X 42 cm
Fragments de papiers pont de magazines
et de photos personnelles de la commanditaire
Ce collage N°166, pièce unique qui a fait l'objet d'une commande, est vendu
Il vit à Figeac
les collages d’eMmA MessanA soutiennent APRES SCHOOL
5% du produit de la vente des collages ont été versés à APRES en France, envoyés dans une enveloppe
en est le Président-Fondateur et Noëlle Duteil la Trésorière
Un détail :
Catherine Lara, La Rockeuse De Diamants
Je dors avec, j'en rêve la nuit.
Ils sont ma Mecque, ma seule folie.
Quand j'les vois sous toutes leurs facettes,
Taillés en roses ou en navettes,
J'ai comme un frisson dans le dos.
C'est mon point faible, c'est mon crédo !
Je suis la rockeuse de diamants,
Au fond du cuir noir de mon gant.
Je suis la rockeuse de diam,
Je suis la rockeuse de diam,
Je suis la rockeuse de diamants !
J' passe ma vie chez les diamantaires
Qui brillent de Paris à Anvers.
Sur ma poitrine coulent des rivières
Mais je m'préfère en solitaire.
Je roule mon caillou dans mon gant.
C'est mon piment, mon élément
À moi les carrières du Congo.
Attention : dragueuse de joyaux !
Gare aux carats des pierres précieuses !
Je prendrai l'âme cambrioleuse,
La kallista, l'étoile polaire,
C'est mon combat, mon univers !
Pour retrouver d'autres chansons de Catherine Lara dans la playlist d', cliquez sur le titre d’une note :
Que deviennent nos rêves d'enfant ?
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