1 Septembre 2022
1er juin 2022
Je viens d'apprendre par son fils Jean-Luc, le décès de Robert Brémont survenu dans sa 94e année, lui que j'ai toujours appelé Kasimir, lui qui m'avait gentiment offert d'illustrer mon conte Le Régime de Replète la sorcière en 2010 et avec qui je m'étais associée pour la création de l'album de comptines Tout ce qui vole n'a pas toujours des ailes...
Pour ces deux titres, il était Clovis Perrin.
J'avais fait sa connaissance grâce à son blog qu'il a tenu pour le bien de tous. Il nous a partagé tant et tant de ses connaissances. Il nous a fait du bien en vulgarisant des sujets difficiles qu'il mettait à notre portée et en les illustrant magnifiquement et généreusement de façon spontanée et avec simplicité.
Je republie cette page en sa mémoire et en souvenir d'une journée magique que JM et moi avions passée autour de la touche finale de cet album de comptines éditée par Stéphanie Lahana aux Antipodes - Editions du Puits de Roulle...
A présent, il a rejoint sa petite Lulu.
Je pense à ses enfants et ses petits enfants et à ses nombreux lecteurs qui, comme moi, sont dans la peine.
Nous le garderons à jamais dans nos coeurs.
Qu'il repose en paix...
Robert Brémont, 1927 - 2022
eMmA
*
1er décembre 2012, séance de travail chez Kasimir pour la relecture et derniers ajustements de notre livre de comptines, avant le renvoi du BAT chez Antipode-Editions du Puits de Roulle
Tout ce qui vole n’a pas toujours des ailes…
C'est JM, mon agent-banquier-chauffeur-photographe officiel qui m'a accompagnée...
Recto/verso du livre
Kasimir/Clovis Perrin nous a d'abord accueillis avec un délicieux repas qu'il nous avait gentiment mitonné.
Nous avons ainsi pu nous réchauffer dans une douce ambiance ravivée par les flammes de la cheminée.
Dehors il faisait 0° et le ciel était bien plombé.
Notez les animaux fantastiques (les Fabricolages de Doc Kasimir) trônant sur le manteau de la cheminée.
Vous verrez dans les images que JM nous offre que ces jolis animaux oniriques ont été fort curieux et sont même allés jusqu'à quitter le coin douillet de l'âtre pour superviser nos travaux...
Ambiance enchanteresse avec l'arbre à fabricolages qui nous surveille.
Je suis sûre que ce bestiaire coloré et un peu magique va transparaître et laisser son empreinte sur notre livre de comptines...
Gaffe ! Pendant qu'on travaille, on est observés...
Tiens, cet éléphant n'a certes pas d'ailes, mais avec ses grandes oreilles, il pourrait presque voler!
Oh là là, quelle prise de tête toutes ces corrections avec eMmA !
Nous avons, chacun à tour de rôle, lu tout haut chaque comptine pour nous rendre compte de l'effet.
Puis vint le moment d'écrire en rouge (oh !) les corrections souhaitées sur notre joli exemplaire unique...
On a été obligés de tenir compte de l'avis des bestiaux qui ont tenu un grand conciliabule pour un sujet délicat....
Ca rigolait pas !
Merci JM pour tes belles photos qui reflètent bien la bonne humeur, la joie du partage de la création et l'application de cette séance de travail.
Stéphanie, sache que tu as été avec nous durant toute cette séance.
Merci Kasimir/Clovis Perrin pour ce beau travail intergénérationnel : des comptines pour nos chères têtes blondes, illustrées par un Monsieur dont les cheveux ont "payé le prix de la gabelle"*, écrites par une brune entre deux âges...
Une fois nos signatures tracées avec émotion sur le livre près de la mention "bon à imprimer", JM et moi sommes repartis pour la capitale avec l'enveloppe toute prête à être acheminée vers Nîmes.
La course contre la montre était repartie pour arriver avant la fermeture de la poste dans mon quartier à Paris.
Je vous fais grâce de l'épisode "pneus dégonflés sur l'autoroute", nous empêchant de reprendre la route sans le passage obligé du regonflage rendu impossible dans la station service pour cause de matériel défectueux...
Arrivée finalement à 17h05 devant le bureau de poste, celui-ci venait de fermer.
Alors, je suis repartie avec mon enveloppe sous le bras vers la boulangerie acheter une baguette de pain.
Mais sur place, mon téléphone a sonné. Alors j'ai tout lâché pour faire taire la sonnerie peu discrète, les clients pas vraiment prêts à patienter (ce qui est normal).
Puis, comme c'était mon tour de payer, pour ne pas faire attendre, j'ai un peu perdu la tête pour aller au plus vite.
Et devinez ce qui s'est passé ?
Une fois payée la baguette, pour garder le rythme de la journée, j'ai filé à toute vitesse.
Arrivée chez moi, horreur, j'ai cru m'évanouir : je n'avais plus mon enveloppe !
Ni une, ni deux, je suis retournée au pas de course à la boulangerie. Je savais exactement où j'avais laissé l'enveloppe.
Mais la place était vide !
J'ai bien failli embrasser la boulangère quand elle m'a remis avec un sourire ma précieuse enveloppe.
Du coup, je lui ai expliqué pourquoi j'y tenais tant.
Mon histoire lui a plu et en plus, elle m'a réservé un exemplaire du livre, car elle a deux enfants...
Ouf ! Ah mais quelle journée !
Je viens de coller des timbres sur l'enveloppe et je vais faire une petite promenade pour la déposer à la boîte à lettres de la poste rue Ledru Rollin, Paris XIème.
A Paris, le ciel de ce dimanche est très bleu et le soleil brille....
Amitiés.
eMmA MessanA
* "payé le prix de la gabelle" : référence à la magnifique chanson de Georges Brassens, Saturne (lien)
Pour retrouver toutes les notes qui composent le making of de #Tout ce qui vole n'a pas toujours des ailes..., cliquez sur la vignette de couverture :
Sur les ailes du rêve, Richard Abel