13 Septembre 2015
La petite histoire d' #anecdote autour du collage du jour:
Ah, on en fait des rencontres insolites dans le métro !
Hier, alors que je me trouvais sur le quai d'un métro bondé (même pas aux heures de pointe), la RATP diffuse l'une de ses annonces récurrentes invitant les voyageurs à être attentifs à leurs effets personnels :
Dans ces moments-là, c'est classique, le réflexe de la plupart des personnes est de regarder de biais son voisin de quai, au pire d'un air vaguement suspicieux, au mieux en roulant des yeux inquiets et interrogateurs.
Certains vous toisent ostensiblement et alors, tout à coup, on a l'impression de devenir un pickpocket notoire, rouge de ses méfaits dévoilés au grand jour.
D'autres le font plus discrètement, sournoisement, vous observant derrière leur journal ou en faisant semblant d'être absorbés par leur sacro-saint smartphone, mais je me demande si ça n'est pas encore plus humiliant...
Qu'est-ce que ça m'énerve cet entretien de la peur de son voisin.
Comme si la vie quotidienne n'était qu'une jungle dans laquelle nous, pauvres petits humains, devions nous débattre contre des hordes d'humains malfaisants.
Oui, je sais il y en a.
Mais, faut-il être prévenus à tout bout de champ que nous risquons de faire de mauvaises rencontres ?
Ne sommes-nous pas responsables de nos comportements ?
Faut-il être sans arrêt conseillé de nous comporter comme ci ou comme ça ?
Mettre des chaussures à crampon quand il neige, boire durant la canicule, se laver les mains lorsqu'on a utilisé les tinettes...
Ca m'énerve !
Quelque fois, à la suite d'une telle annonce, je me suis même fait rappeler à l'ordre par des voyageurs qui voulaient sans doute juste me rendre service en m'informant que mon sac était ouvert.
Ca m'énerve ! Je ne peux quand même pas leur dire que mon sac ne ferme pas et que de toute façon, le gros pot de colle que je transporte ferait que la main d'un intrus qui s'y aventurerait resterait toute collée...
Donc, hier, la fameuse annonce est diffusée sur le quai.
Et voilà que deux personnes se disent de façon fort peu discrète :
" Oh ben oui, t'as vu les jeunes romanos qui circulent, ils ont dû encore voler pendant que nos enfants sont en classe !"
Ca m'énerve tellement ce genre de remarque que je n'ai pas pu me taire et leur ai suggéré de faire leurs courses en taxi pour plus de sécurité. J'ai ajouté : " Ca nous fera plus de place dans le métro..."
Je sais, ce n'est guère charitable. Mais vraiment qu'est-ce qu'ils m'ont énervée.
J'ai d'ailleurs eu droit à un sermon en règle me disant que j'étais inconsciente et d'autres épithètes peu gratifiantes que je vais taire ici.
Oui je sais, je l'ai bien cherché et oui je sais, il arrive que des Roms chapardent de façon quasi "professionnelle", mais je déteste ces réflexes primaires qui étiquettent les gens gratuitement et de façon aussi manichéenne.
Du coup, l'un des p'tits jeunes Roms qui n'avait rien perdu de notre échange, s'approche et me lance avec son beau sourire:
"Laisse Madame, ils croivent tous qu'on est des voleurs. Toi, j'te kiffes, tu m'files ton 06 ?"
Mes accusateurs en sont restés bouche bée et moi j'étais écroulée de rire devant son jeune aplomb de séducteur !
Du coup, cédant à la résignation et au coup de charme du gamin, on est tous partis dans une franche rigolade en entrant dans la rame qui venait d'arriver.
La bêtise, ça m'énerve, mais là au moins peut-être qu'une très légère prise de conscience a germé dans la tête de ces voyageurs...
Allez, ça vaut bien la peine de ressortir cet ancien collage
N°72 Next generation collage sur papier dessin 24 X 32 cm
Fragments de papiers provenant de divers magazines et du plan du métro de Paris
Ce collage N°272, pièce unique, n'est pas disponible
Ca M'Enerve, Helmut Fritz (à donf ! Allez on rigole, on dance, on destresse. C'est pas graaaaaaaaaave !)
Ca m'éneeeeerve
Ca m'énerve
Ca m'éneeeeerve
Ca m'éneeeeerve
Ca m'énerve
Ca m'éneeeeerve
J'entre au Costes boire un verre
Mais la serveuse me pompe l'air
J'ai pas la réservation
Je ressors j'ai l'air d'un con
Ca m'énerve, oui ça m'énerve
J'ai un cadeau à faire
De chez Zadig & Voltaire
Le pull où c'est marqué "Rock"
Mais y'a la rupture de stock
Ca m'éneeeeerve
Toutes celles qui portent la frange à la Kate Moss
Ca m'éneeeeerve
Le rouge à lèvres c'est fini maintenant c'est le gloss
Ca m'éneeeeerve
Toutes celles qui rentrent dans le jean slim en taille 34
Ca m'éneeeeerve
La seule vue sur le string te donne envie de les abattre
Scheisse !
Devant le club VIP y'a plein de Lamborghini
Moi j'arrive sur mon vespa on me dit tu rentres pas
Mais ça m'énerve
J'entre chez Weston une blondasse au téléphone
Me dit : « j'peux vous aider ? »
Non je n'vous ai pas sonnée
Elle m'énerve, mon Dieu qu'elle m'énerve
J'ai bu les mojitos au Milliardaire
Dans le carré j'ai tout vomi par terre
J'ai perdu mon ticket pour le vestiaire
Je trouve pas de taxi, ach, c'est la guerre !
Ca m'éneeeeerve
Toutes celles qui portent la frange à la Kate Moss
Ca m'éneeeeerve
Le rouge à lèvres c'est fini maintenant c'est le gloss
Ca m'éneeeeerve
Toutes celles qui boivent le champagne rosé
Ca m'éneeeeerve
Pour oublier qu'en Jimmy Choo t'as mal aux pieds
Ca m'énerve tous ces gens qui font la queue chez Ladurée
Tout ça pour des macarons
Mais bon
Il paraît qu'ils sont bons
Ca m'éneeeeerve
Toutes celles qui dansent sur le dancefloor comme des princesses
Ca m'éneeeeerve
Si t'as la Black card et ben tu veras leurs fesses
Ca m'éneeeeerve
Toutes celles comme toi qui écoutent beaucoup trop fort la musique
Ca m'éneeeeerve
Moi je monte les voir et je leurs dis avec le cric : ça m'énerve
Encore un peu ? Le clip :