12 Mai 2014
Il parait que la plupart de nos actes ou comportements ne seraient que le fruit d'une réaction en chaîne psycho généalogique.
Nous serions donc conditionnés par la logique implacable des actions et des vécus de ceux qui constituent notre arbre, depuis sa canopée jusqu'au bout de ses multiples branches.
Pourtant, printemps après printemps, de nouvelles feuilles naissent de nouveaux bourgeons et demain l'été apportera des inspirs inédits, suivis d'expirs uniques.
Mais, le tronc demeure commun...
eMmA MessanA
Ce même sujet m'avait déjà inspirée ici : http://www.emmacollages.com/article-on-serait-bien-surpris-112625546.html
Paris XIème, mai 2014 - N°244 Les trois âges
Collage sur papier dessin 24 X 32cm
Fragments de papiers provenant de magazines
Ce collage N°244, pèce unique, est vendu
Il vit à Lausanne (Suisse)
Pour voir ce collage encadré, suivre ce lien
et sa famille en sont les fondateurs
Si tu aimes les soirs de pluie, mon enfant, mon enfant
Les ruelles de l'Italie et les pas des passants
L'éternelle litanie des feuilles mortes dans le vent
Qui poussent un dernier cri, crie, mon enfant
Si tu aimes les éclaircies, mon enfant, mon enfant
Prendre un bain de minuit dans le grand océan
Si tu aimes la mauvaise vie, ton reflet dans l'étang
Si tu veux tes amis, près de toi, tout le temps
Si tu pries quand la nuit tombe, mon enfant, mon enfant
Si tu ne fleuris pas les tombes mais chéris les absents
Si tu as peur de la bombe et du ciel trop grand
Si tu parles à ton ombre de temps en temps
Si tu aimes la marée basse, mon enfant, mon enfant
Le soleil sur la terrasse et la lune sous l'auvent
Si l'on perd souvent ta trace dès qu'arrive le printemps
Si la vie te dépasse, passe, mon enfant
Ça n'est pas ta faute, c'est ton héritage
Et ce sera pire encore quand tu auras mon âge
Ça n'est pas ta faute, c'est ta chair, ton sang
Il va falloir faire avec ou plutôt sans
Si tu oublies les prénoms, les adresses et les âges
Mais presque jamais le son d'une voix, un visage
Si tu aimes ce qui est bon, si tu vois des mirages
Si tu préfères Paris quand vient l'orage
Si tu aimes les goûts amers et les hivers tout blancs
Si tu aimes les derniers verres et les mystères troublants
Si tu aimes sentir la terre et jaillir le volcan
Si tu as peur du vide, vide, mon enfant
Ça n'est pas ta faute, c'est ton héritage
Et ce sera pire encore quand tu auras mon âge
Ça n'est pas ta faute, c'est ta chair, ton sang
Il va falloir faire avec ou plutôt sans
Si tu aimes partir avant, mon enfant, mon enfant
Avant que l'autre s'éveille, avant qu'il te laisse en plan
Si tu as peur du sommeil et que passe le temps
Si tu aimes l'automne vermeil, merveille, rouge sang
Si tu as peur de la foule mais supportes les gens
Si tes idéaux s'écroulent le soir de tes vingt ans
Et si tout se déroule jamais comme dans tes plans
Si tu n'es qu'une pierre qui roule, roule, mon enfant
Ça n'est pas ta faute, c'est ton héritage
Et ce sera pire encore quand tu auras mon âge
Ça n'est pas ta faute, c'est ta chair, ton sang
Il va falloir faire avec ou plutôt sans, mon enfant.
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