2 Juillet 2019
Série #Collage de titres*, vous me le dites si vous en avez assez ?
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La prochaine fois, en attendant Bojangles, vous n'aurez pas ma haine !
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La prochaine fois, roman de Marc Lévy publié chez Robert Laffont, lu en mai 2004 à Griesheim-sur-Souffel.
Le marque-page : un billet daté du 8 mai 2004 pour le spectacle Les Brigands dans la salle des Tanzmatten de Sélestat.
En attendant Bojangles, roman d'Olivier Bourdeaut publié chez Finitude, lu en avril 2016 à Paris XIème.
Le marque-page : une carte postale publicitaire ORPI reprenant une ancienne vue datant de janvier 1910 de l'avenue Ledru-Rollin à Paris.
Vous n'aurez pas ma haine, récit d'Antoine Leiris publié chez Fayard, lu en juillet 2016 à Saint-Urbain (Vendée).
Le marque-page : une carte postale du Maroc de ma charmante belle-fille, datée du 25 mars 2015.
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Bonnes, très bonnes lectures à tous et à bientôt pour un nouveau #Collage de titres, si vous le voulez bien !
eMmA MessanA
* mon jeu d'été consiste à faire une phrase avec le titre de trois ouvrages choisis dans sa bibliothèque, sans aucun rapport entre eux quant à leur contenu
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“Vous n’aurez pas ma haine”
Vendredi soir vous avez volé la vie d’un être d’exception, l’amour de ma vie, la mère de mon fils mais vous n’aurez pas ma haine. Je ne sais pas qui vous êtes et je ne veux pas le savoir, vous êtes des âmes mortes. Si ce Dieu pour lequel vous tuez aveuglément nous a fait à son image, chaque balle dans le corps de ma femme aura été une blessure dans son coeur.
Alors non je ne vous ferai pas ce cadeau de vous haïr. Vous l’avez bien cherché pourtant mais répondre à la haine par la colère ce serait céder à la même ignorance qui a fait de vous ce que vous êtes. Vous voulez que j’ai peur, que je regarde mes concitoyens avec un oeil méfiant, que je sacrifie ma liberté pour la sécurité. Perdu. Même joueur joue encore.
Je l’ai vue ce matin. Enfin, après des nuits et des jours d’attente. Elle était aussi belle que lorsqu’elle est partie ce vendredi soir, aussi belle que lorsque j’en suis tombé éperdument amoureux il y a plus de 12 ans. Bien sûr je suis dévasté par le chagrin, je vous concède cette petite victoire, mais elle sera de courte durée. Je sais qu’elle nous accompagnera chaque jour et que nous nous retrouverons dans ce paradis des âmes libres auquel vous n’aurez jamais accès.
Nous sommes deux, mon fils et moi, mais nous sommes plus fort que toutes les armées du monde. Je n’ai d’ailleurs pas plus de temps à vous consacrer, je dois rejoindre Melvil qui se réveille de sa sieste. Il a 17 mois à peine, il va manger son goûter comme tous les jours, puis nous allons jouer comme tous les jours et toute sa vie ce petit garçon vous fera l’affront d’être heureux et libre. Car non, vous n’aurez pas sa haine non plus.
Nina Simone, Mr Bojangles
I knew a man, Bojangles, and he danced for you
in worn out shoes.
With silver hair, a ragged shirt and baggy pants,
the old soft shoe.
He jumped so high, jumped so high, then he lightly touched down.
I met him in a cell in New Orleans, I was
so down and out.
He looked at me to be the eyes of age,
as he spoke right out.
He talked of life, he talked of life. He laughed, clicked heels instead.
Mister Bojangles
Mister Bojangles
Mister Bojangles,
dance!
He danced for those at minstrel shows and county fairs
throughout the South.
He spoke with tears of fifteen years how his dog and he
traveled about.
His dog up and died, dog up and died, after twentyyears he still grieved.
He said, I dance now at every chance in honky tonks
for drinks and tips.
But most of the time I spend behind these county bars.
He said, I drink a bit.
He shook his head and as he shook his head I heard someone ask, please
Mister Bojangles
Mister Bojangles
Mister Bojangles,
dance
Pour retrouver une autre chanson de Nina Simone dans la playlist d'eMmA, cliquez sur le titre de cette page : http://www.emmacollages.com/2014/11/jeter-un-sort.html