4 Mars 2023
A nouveau, l'un des collages de ce fameux EnivrantProjet mort avant d'être vaiment né. J'ai eu beau me vouer à tous les saints, rien n'y a fait...
A l'avenir, je me méfierai de moi-même (pas si sûr, en fait), toujours prompte à être trop enthousiaste, à rêver trop haut et à vibrer fort pour le moindre joli projet effleuré de mes petis bouts de papier...
Et puis, "on ne peut pas vivre dans le passé" dit le chanteur, mais aussi "on ne peut pas faire comme si rien ne s'était passé"...
Dans ce collage abstrait Pulpe de quartz j'ai marié la rondeur d'un moelleux affichant ses tonalités dorées et ambrées avec le ciselé d'un gris-bleu schisteux, le tout dans une forme ronde pour évoquer notre planète ou la lune en mouvement qui tourne, tourne pour mieux nous faire perdre la tête et nous enivrer face à l'Océan léchant un marais en terre vendéenne.
Je pense à Saint-Nicolas, patron des marins et des naufragés, car mon projet est à l'eau et collage et eau ne font pas bon ménage, vous l'imaginez bien !
A vous !
eMmA MessanA
EnivrantProjet : pour en retrouver les quatre collages qui le constituait
Gérard Manset, Mais Elle Est Là
Auteur, compositeur, Gérard Manset
Extrait de l'album MANSETLANDIA - Le crabe aux pinces d'homme (2022)
Saint-Urbain (Vendée), septembre 2021 - N°480 Pulpe de quartz
Fragments de papiers provenant de magazines
Ce collage N°480, pièce unique, est disponible encadré avec 5 autres collages dans le catalogue N°1 ici
« Il faut être toujours ivre. Tout est là : c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous.
Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, dans la solitude morne de votre chambre, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est ; et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront : « Il est l'heure de s'enivrer ! Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. »
Charles Baudelaire (Le Spleen de Paris, Petits poèmes en prose, 1869).
Lecture par Serge Reggiani : ici