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Complainte

Hommage à Robert Desnos disparu le 8 juin 1945, il y a 70 ans, à l'âge de 45 ans au camp de concentration de Terezin en Tchéquoslovaquie.

Pour moi à jamais lié à Jean Ferrat, à Aragon.

eMmA MessanA

Site : http://www.robertdesnos.asso.fr/index.php

Tous les collages de la série Le Temps sont regroupés ici : lien

 

Les Collages d'eMmA MessanA "Temps universel", pièce unique

Les Collages d'eMmA MessanA "Temps universel", pièce unique

© eMmA MessanA

Paris XIème, avril 2014 - N°238 Temps universel

Collage sur papier dessin 24 X 24 cm

  Fragments de papiers provenant de magazines

Ce collage N°238, pièce unique,

n'est plus disponible depuis l'expo Grand large 27-28 novembre 2015

le copyright en filigrane n'apparaît pas sur le collage original

les collages d’eMmA MessanA soutiennent APRES SCHOOL

5% du produit de la vente des collages sont versés à APRES en France, envoyés dans une enveloppe "♥ @ ♥"

Yves Duteil en est le Fondateur

Jean Ferrat, Robert Le Diable

Extrait de l'album Ferrat chante Aragon (1971)

Musique de Jean Ferrat sur un poème de Louis Aragon en hommage au poète Robert Desnos (4 juillet 1900 - 8 juin 1945)

Tu portais dans ta voix comme un chant de Nerval
Quand tu parlais du sang jeune homme singulier
Scandant la cruauté de tes vers réguliers
Le rire des bouchers t'escortait dans les Halles
Tu avais en ces jours ces accents de gageure
Que j'entends retentir à travers les années
Poète de vingt ans d'avance assassiné
Et que vengeaient déjà le blasphème et l'injure

Je pense à toi Desnos qui partis de Compiègne
Comme un soir en dormant tu nous en fis récit
Accomplir jusqu'au bout ta propre prophétie
Là-bas où le destin de notre siècle saigne

Debout sous un porche avec un cornet de frites
Te voilà par mauvais temps près de Saint-Merry
Dévisageant le monde avec effronterie
De ton regard pareil à celui d'Amphitrite
Énorme et palpitant d'une pâle buée
Et le sol à ton pied comme au sein nu l'écume
Se couvre de mégots de crachats de légumes
Dans les pas de la pluie et des prostituées

Je pense à toi Desnos qui partis de Compiègne
Comme un soir en dormant tu nous en fis récit
Accomplir jusqu'au bout ta propre prophétie
Là-bas où le destin de notre siècle saigne

Et c'est encore toi sans fin qui te promènes
Berger des longs désirs et des songes brisés
Sous les arbres obscurs dans les Champs-Elysées
Jusqu'à l'épuisement de la nuit ton domaine
O la Gare de l'Est et le premier croissant
Le café noir qu'on prend près du percolateur
Les journaux frais les boulevards pleins de senteur
Les bouches du métro qui captent les passants

Je pense à toi Desnos qui partis de Compiègne
Comme un soir en dormant tu nous en fis récit
Accomplir jusqu'au bout ta propre prophétie
Là-bas où le destin de notre siècle saigne

La ville un peu partout garde de ton passage
Une ombre de couleur à ses frontons salis
Et quand le jour se lève au Sacré-Coeur pâli
Quand sur le Panthéon comme un équarissage
Le crépuscule met ses lambeaux écorchés
Quand le vent hurle aux loups dessous le Pont-au-Change
Quand le soleil au Bois roule avec les oranges
Quand la lune s'assied de clocher en clocher

Je pense à toi Desnos qui partis de Compiègne
Comme un soir en dormant tu nous en fis récit
Accomplir jusqu'au bout ta propre prophétie
Là-bas où le destin de notre siècle saigne

Pour retrouver d'autres chansons de Jean Ferrat dans la playlist d'eMmA, cliquez sur le titre d'une note :

Orange

"Même le silence a une fin"

"Notre vocation commune est la liberté"

Un an après Bashung, départ de Jean Ferrat

Rêves

Site Jean Ferrat : link

Jean Ferrat, Robert Le Diable. Extrait de l'album Aragon

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