26 Juin 2019
Gilbert Sigrist Trio, Nous N'irons Plus Au Bois - Extrait de l'album Jazz Comptines
Série #Collage de titres (mon jeu d'été consiste à faire une phrase avec le titre de trois ouvrages choisis dans ma bibliothèque personnelle, sans aucun rapport entre eux quant à leur contenu).
Vous le savez que la plupart des contes classiques pour les enfants offrent une double lecture et sous des airs doux et innocents, ils cachent des horreurs. Une célèbre comptine ne fait pas exception à la règle et je vous laisse en chercher l'origine... si vous le souhaitez.
Du coup, la phrase constituée à partir du titre de ces trois livres pourrait s'apparenter à une enseigne...
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Au bonheur des ogres, entrez dans la danse, voyez comme on danse !
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Au bonheur des ogres, roman de Daniel Pennac chez Folio, lu en mars 1996 à Chatou.
Deux marque-pages : le billet d'un concert de William Sheller à la Salle Pleyel et un autre d'un concert au Châtelet du violoncelliste Arto Noras et du pianiste Bruno Rigutto.
Entrez dans la danse, roman de Jean Teulé publié chez Julliard lu en mars 2018 à Saint-Urbain (Vendée).
Une adorable carte Médecins du Monde écrite par une amie très chère s'y trouve page 60.
Voyez comme on danse, roman de Jean d'Ormesson chez Robert Laffont édité en 2001. A l'époque j'habitais près de Strasbourg.
Je crois que je ne l'ai pas lu et je suis littéralement scotchée de constater qu'entre ses pages je retrouve un tout petit article découpé titré "Maman, fais-moi peur !" (bien sûr, il n'a rien à voir avec le sujet du livre de Jean d'Ormesson). Je n'ai aucune idée de quel magazine il provient mais il nous rappelle en substance que les contes pour enfants sont souvent vecteurs de choses terrifiantes. Frémir est l'essence même de la magie du rêve de l'enfance. Les angoisses et les peurs générées, pour peu que celles-ci soient accompagnées et expliquées, peuvent être apprivoisées pour faire grandir.
Ce clin d'oeil du hasard m'a fait retrouver cet article tapi à l'intérieur d'un livre que j'ai choisi pour construire la phrase du jour. Décidément, je le répète, mon petit jeu estival "collage de titres" n'est guère anodin...
Bonnes, très bonnes lectures à tous et à bientôt pour un nouveau jeu, si vous le voulez bien !
eMmA MessanA
Sous les étoiles, dans Strasbourg hébétée d'une folie générale comme si la raison était en morte saison, les êtres hybrides, grotesques, et allégoriques de l'édifice regardent glisser, sur le mur d'en face, des ombres semblables à celles de monstres effrayants, possédés et fantasmatiques. Légendes ou mensonges, on se croirait dans un conte de fées où tout peut arriver, les métamorphoses les plus invraisemblables. Les gargouilles dans la brume relèvent et tournent leurs yeux de pierre vers la rue du Jeu-des-Enfants...
Les Collages d'eMmA MessanA, sculpture en papier mâché "Entrée dans la ronde", pièce unique © eMmA MessanA
Gilbert Sigrist Trio, Nous N'irons Plus Au Bois
Extrait de l'album Jazz Comptines
Ronde enfantine française qui comme bien des textes pour les enfants n'est pas si innocente que ça...
Nous n’irons plus au bois, les lauriers sont coupés
La belle que voilà, ira les ramasser
Entrez dans la danse, voyez comme on danse,
Sautez, dansez, embrassez qui vous voudrez.
Et les lauriers du bois les laiss’rons nous faner
Non, chacune à son tour ira les ramasser
Entrez dans la danse, voyez comme on danse,
Sautez, dansez, embrassez qui vous voudrez.
Si la cigale y dort, ne faut pas la blesser
Le chant du rossignol la viendra réveiller
Entrez dans la danse, voyez comme on danse,
Sautez, dansez, embrassez qui vous voudrez.
Et aussi la fauvette avec son doux gosier
Et Jeanne, la bergère, avec son blanc panier,
Entrez dans la danse, voyez comme on danse,
Sautez, dansez, embrassez qui vous voudrez.
Cigale, ma cigale, allons, il faut chanter
Car les lauriers du bois sont déjà repoussés
Entrez dans la danse, voyez comme on danse,
Sautez, dansez, embrassez qui vous voudrez.