26 Avril 2017
Il y a longtemps que je ne vous ai proposé un # jeu des corresondances.
correspondances, entre :
C'est en lisant le dernier livre d'Eric-Emmanuel Schmitt, Plus tard je serai un enfant, que cette correspondance s'est imposée à moi en lisant les pages 121 et 122.
J'ai apprécié l'ensemble des entretiens où Eric-Emmanuel Schmitt se livre avec tact et subtilité selon son habitude, mais les pages qu'il consacre au Livre enfant ont particulièrement attiré mon attention et m'ont émue.
En voici un extrait :
(...) Même lorsque nous connaissons le bonheur de la parentalité, elle n'a rien de concret : nous ne sentons l'enfant ni bouger ni croître en nous : si, à sa naissance nous lui tendons les bras, il ne sort pas de nous. Freud définissait la femme par la privation du pénis. Au rebours de lui, je serais tenté de caractériser l'homme par l'abscence d'utérus. Le manque hante l'homme, pas la femme. En nous, la vie ne se niche pas, ne s'épanouit pas, n'exulte pas. Mère, aurais-je éprouvé un impérieux besoin de créer ? Parce que je me réduis à un homme, un homme qui, de surcroît, n'a pas pu avoir des denfants pour diverses raisons, me voici condamné à transcender mon insatisfaction en engendrant une oeuvre. Et moi-même, je nais de mes livres.
Cet extrait a fait écho en moi et m'a rappelé la chanson que vous entendez.
Qu'un homme exprime avec courage que la vraie complétude d'un humain est de porter la vie en sa chair, est pour moi le summum du véritable amour, de la douceur et de l'intelligence.
Je suis moi-même si heureuse et pleine de gratitude d'avoir reçu, une seule fois, le mystérieux et inestimable cadeau que la vie m'a offert, celui d'avoir porté un enfant.
Correspondez bien et à bientôt,
Naître, Yves Duteil
Paroles et musique Yves Duteil
Extrait de l'album Flagrant Délice (2012)
© Les Éditions de l'Écritoire
J'aurais voulu porter la vie
Sentir en moi naître l'envie
D'être au cœur de cette alchimie
Pendant des mois tout contre lui
Savoir à quel moment précis
Le miracle s'est accompli
Par quel mystère au quotidien
On existe à partir de rien
Un regard, un élan d'amour
Dans la magie d'un petit jour
Une explosion de poésie
Sous le silence qui s'ensuit
Deux cœurs qui s'offrent à l'unisson
Dans l'harmonie d'un diapason
Où ils sont seuls à reconnaître
La promesse d'un coup de maître
Naître...
N'être que l'ombre d'un peut-être
Le désir qui fait apparaître
Une autre vie à l'horizon
N'être
Que ce prénom que l'on épelle
En attendant celui ou celle
Qui le portera pour de bon...
N'être
Qu'au premier mot de ta chanson
J'aurais voulu donner la vie
Pour incarner cette utopie
Et te porter comme une femme
Pour bâtir autour de ton âme
Un mur de douceur et de paix
Et te tresser en grand secret
Un berceau de chair et de soie
Où tu grandisses au creux de moi
Etrange idée venant d'un homme
Plus enclin à croquer la pomme
Qu'à porter la vie d'un enfant
J'aurai rêvé quelques instants
De partager ton existence
Depuis la source de l'enfance
Jusqu'à l'aube du premier jour
Et de sentir tout cet amour
Naître
A la lueur de ce "peut-être"
Comme le jour à la fenêtre
Comme un défi à la raison
Naître
Brûler d'envie de te connaître
Et de t'aimer de tout mon être
Beaucoup plus loin que l'horizon
Naître
Au-delà de tous les peut-être
Puis un jour te voir apparaître
Et t'accueillir dans ta maison
Naître
De ton regard qui nous appelle
Pour nous dire que la vie est belle
Et puis soudain au diapason
Naître
Au premier cri de ta chanson
Naître...
Pour retrouver d'autres chansons d'Yves Duteil dans la playlist d'eMmA MessanA, suivre ce lien : http://www.emmacollages.com/pages/Playlist_Yves_Duteil-6419310.html
Le Blog A Part d'Yves Duteil : link
Yves Duteil sur facebook : link
Yves Duteil sur twitter : link